Le Brexit, investissements records au Royaume-Uni

 

De la victoire de Donald Trump à celle d’Emmanuel Macron, en passant par les élections legislatives britanniques, les retournements de situation s’enchaînent ces derniers mois. Il ne reste alors qu’à attendre et observer ? Non.

Le tsunami économique tant annoncé par de nombreux économistes et institutions n’a pas eu lieu un an après le Brexit. La croissance, portée par la consommation principalement et des dépenses des ménages en hausse en 2016, commence cependant à s’essouffler. La recrudescence de l’inflation et l’érosion du pouvoir d’achat pourraient être préjudiciables à une croissance toujours fragile.

2016 a été marquée par la multiplication de ces « méga-deals » pour le Royaume-Uni. Cinq des dix plus grosses opérations de fusion-acquisition dans le monde ont concerné le rachat d’une société britannique, dont deux sur le podium (SABMiller, suivi du rachat de BG Group par Royal Dutch Shell pour 69,4 milliards dollars), alors qu’en 2015 une seule figurait dans le Top 10. Depuis 2011, les flux d’IDE vers le Royaume-Uni n’ont jamais dépassé les 56 milliards de dollars au global. La performance observé en 2016 relève davantage d’une exception à la règle que d’une tendance.

Si le « Oui » à la sortie de l’Union européenne n’a pas eu d’effet positif sur les IDE, il n’a pas eu d’effet négatif non plus pour le moment. En effet, la Cnuced note dans son rapport que « le Brexit aura probablement un impact limité sur les IDE jusqu’à ce que les termes de la sortie s’éclaircissent ». « Tout changement potentiel dans les plans d’investissements étrangers à cause du Brexit devrait prendre quelques années avant de se traduire dans les flux actuels », poursuit-il.

Ces observations contredisent certaines études réalisées avant le référendum du 23 juin. « Les projections sur l’impact du Brexit à court terme prévoyaient toutes une baisse assez rapide de l’investissement vers le Royaume-Uni. Pour l’instant, on ne l’a pas observée », analyse Catherine Mathieu, économiste à l’OFCE et spécialiste du Royaume-Uni. De plus, les atouts historiques du pays, couplés à la politique fiscale offensive de Londres, qui a abaissé à 17% l’impôt sur les sociétés, maintiennent largement son attractivité.

Une chute de la livre par rapport à l’euro et au dollar

La livre sterling a baissé d’environ 12% face à l’euro et de 14% face au billet vert depuis le 23 juin 2016. Les derniers résultats des élections législatives ont accéléré cet effondrement. Pour Marie Albert, responsable du risque pays à la Coface, « c’est le signe le plus visible du Brexit ». Les exports ont pu exploser des records grâce à cela. Mais pour la compagnie d’assurance spécialisée dans le commerce extérieur, cette hausse estimée à 1,6% reste relativement modeste sur les exportations pour 2016.

La baisse du pouvoir d’achat ralenti la consommation

Cette dépréciation de la devise britannique, qui a permis de doper l’économie britannique à court terme, s’est accompagnée d’une hausse de la consommation des ménages outre-Manche. Malgré tout et contrairement à certaines prévisions, qui annonçaient que les Britanniques allaient moins consommer par « réflexe de peur », les sujets de Sa Majesté la reine ont continué de consommer jusqu’à la fin de l’année 2016 au lieu d’épargner. Mais cette forte consommation a commencé à baisser au premier trimestre 2017 expliquée par une hausse des prix des produits de consommation.

Cette augmentation de l’indice des prix est resté supérieur à celle des revenus. Ce qui a provoqué une érosion du pouvoir d’achat et une baisse de la consommation, un des principaux moteurs de la croissance britannique. Et cette hausse de l’inflation pourrait se prolonger en 2017, comme en témoigne les dernières prévisions de l’OCDE (tout comme celles des institutions britanniques) avant d’amorcer une baisse pour 2018.

Ce qui laisse le champ libre aux investisseurs « capital-risques » et de préparer à moyen terme une nouvelle dynamique économique et financière.

Des impôts en baisse

La baisse des impôts continue au Royaume-Uni. Les propositions gouvernementales s’annoncent très favorables pour les entreprises.

Le Royaume-Uni n’est pas encore tout à fait un paradis fiscal, il continue pourtant année après année à réduire son niveau d’imposition. George Osborne, le chancelier de l’Échiquier du royaume, l’équivalent du ministre des Finances, a en effet dévoilé les mesures qui, sauf surprise, seront adoptées dans le budget. Et la plus notable, outre une taxe sur le sucre qui fait beaucoup réagir dans le pays, c’est la baisse marquée de l’impôt sur les sociétés.

Le taux va ainsi passer de 20% à 17% des bénéfices des entreprises à partir de 2020. Une mesure qui, selon les estimations du Trésor britannique, coûtera 945 millions de livres (1,2 milliard d’euros) aux caisses de l’Etat. Pour rappel, l’impôt sur les sociétés en France est, hors réductions fiscales diverses, de 33,33%. Un taux qui sera donc maintenant le double de celui du «voisin» d’outre-Manche. Ce dernier continue ainsi sa tendance baissière entamée en 2008: à l’époque l’impôt sur les sociétés était à 30%. Le Royaume-Uni a donc joué la carte de la baisse de fiscalité depuis le début de la crise, et pousse même le vice à dépasser l’objectif initial qui était à 18%. Les particuliers ne seront pas oubliés puisque les tranches de l’impôt sur le revenu seront relevées faisant sortir, selon les estimations, 424.000 Britanniques du revenu minimum imposable.

Concernant les entreprises, l’objectif défendu par George Osborne est clair et sans ambigüité: «attirer les multinationales que nous voulons voir au Royaume-Uni» mais également garantir «qu’elles paient des impôts ici aussi».

Pour conclure, le Brexit n’est ni bon ni mauvais pour le moment, les négociations devraient nous en dire davantage. Mais la baisse annoncée des impôts et le faible taux de la livre sont plutôt de bons repères pour s’installer au Royaume-Uni.

Testez la disponibilité du nom de votre Limited

Depuis plus de 6 mois maintenant, Downton Investment Ltd. a mis en phase d’essai la possibilité de tester la disponibilité d’un nom pour votre Limited company au Royaume-Uni.

Car il faut savoir que lorsque vous effectuez l’enregistrement de votre société, son nom est automatiquement « protégé » auprès de l’administration britannique.

 

Pour en savoir, n’hésitez pas à consulter la page dédiée à cet effet sur notre site internet spécialisé dans la constitution de sociétés à Londres.